Historique du Ministère des Industries Minières et de la Géologie
A l’époque coloniale, des manifestations d’industries humaines de l’âge de la pierre taillée sont relevées dans les savanes du Sud-Ouest de Boko, dans les grottes qui bordent la vallée du Niari moyen.
Pour la conformité des époques, l’histoire du Ministère des industries minières et de la géologie, a plusieurs époques qui marquent son temps à savoir :
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l’époque des précurseurs « pionniers » (1875-1914) :
Cette époque est caractérisée par des missions de recherches minières, telles que :
Mission LEVAT, mission BEL, mission BRIEN, mission NICOLAS …, ces recherches et études ont étés réalisées par les éditions de publications de : PESCHNEL-LOESCHE ; G. BROUSSEAU ; DANZANVILLIERS ; R. THOLLON ; J. CORNET ; H. ARSANDAUX ; V. BRIEN ; Y. LEBOULDIN ….
La Compagnie Minière du Congo Français (CMCF), réalisera aussi des recherches dans la Vallée du Niari, dirigées par le Professeur DUPARC, M.M GYSIN et LAGOTALA qui seront publiées dans plusieurs documents et notes de synthèses, ainsi que les minéralisations seront élaborées par J. LAMBARA, LEBEDEFF, G. CHOUBERT, J. VINCOTTE et F. BLONDEL.
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L’époque entre les deux guerres mondiales (1920-1940) :
Au début de la Première Guerre Mondiale, la CMCF réalisa un effort considérable dans la recherche de l’or et des diamants.
Juste avant la Deuxième Guerre Mondiale, à l’occasion de la recherche d’hydrocarbures, on découvre dans la plaine côtière les indices de sels de potasse et de phosphate. Ce qui donnera naissance au syndicat de recherches de potasse puis à la création de la Compagnie de Potasse du Congo (CPC).
A cette période, les activités de la géologie étaient coordonnées par la mission permanente de recherches géologiques du Gouvernement général de l’ex AEF, créée dès 1908 avec de nombreux rapports et publications de A. AMSTUTZ, A. KATCHEVSKY, B. CHOUBERT, V. BABET, A. COULATY, H. LAGOTALA, G. EMELIANOFF, J.O. HASS, V. LEBEDEFF, D. SCHNEEGANS, T.P. GHITULESCU, E. LOIR, F. DELAHAYE et M. SLUYS, M. DENAEYER ….
Dans cette même période, M. ROUQUETTE de la Direction des Mines et de la Géologie(DMG) effectue l’exploration du minerai de fer à l’Est de la rivière d’Ivindo vers 1938 et la réalisation de quelques travaux d’envergure dans le Nord sur Avima que dans le Chaillu sur Mayoko- Zanaga au sud.
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L’époque de la carte géologique de reconnaissance à 1/500.000(1946-1958)
Caractérisée par le développement des levés de la carte géologique où la DMG s’installe à Brazzaville et devient le siège d’un important Centre de Recherches d’où partent les missions sur l’ensemble du territoire et sur les pays voisins (Centrafrique, Tchad, Gabon, Cameroun).
A cette époque, il y’a eu validation de quelques première feuille de cartes (carte de reconnaissance à 1/500 000) à savoir :
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Makoua Est (1950), d’après les travaux de N. CHOCHINE ;
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Franceville Est (1954), d’après les travaux de L. BAUD ;
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Pointe Noire- Brazzaville (1955), d’après les travaux de J. COSSON ;
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Ouesso (1958), d’après les travaux de J. SONET ;
Et deux autres :
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Sibiti Ouest par R. BOINEAU et P. NICOLINI ;
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Sibiti Est par H. HUDELEY seront effectuées entre 1952 et 1955 pour être publiées en 1962.
Aussi, il sied de noter que certaines études pédologiques ont été réalisées par les chercheurs de l’ORSTOM avec H. ERHART en 1947.
La période d’avant la proclamation de l’indépendance de la République du Congo, dominée par les recherches minières menées par les organismes de l’Etat Français :
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le BUMIFOM crée par le décret en date du 26 janvier 1948 qui a focalisé son action sur :
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des travaux directs (orientés sur les métaux de base, l’or, et les diamants respectivement dans le Niari, le Mayombe et la région de Kellé et certaines matières premières : Silice, Calcaire, Dolomie) et,
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des travaux en associations(les substances précédentes ajoutées de la Potasse, des Phosphates dans la plaine côtière et de la Cassitérite dans le Mayombe).
Avec cet essor minier, plusieurs syndicats et sociétés furent crées parmi lesquelles : la Société Minière du Niari (SO.MI.NIA), l’Exploration Minière Au Congo(EMAC), le Syndicat de Mpassa (SMP), le syndicat de Recherche de Potasse, le syndicat du Mont Kanda, le syndicat du Kouilou, d’une part ;
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le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) qui avait débuté ses activités en1947 dans la partie Sud et en 1956, à la suite de la découverte de minéralisations uranifères dans les grés du Francevillien oriente ses recherches dans le triangle Kellé- Sembé- Ouesso, où il crée le « Groupement de la Recherche en Afrique », basé à Marseille, chargé de réaliser les programmes de recherches du CEA au Sahara, en Afrique Equatoriale et Occidentale, d’autre part et ;
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d’une moindre mesure, la DMG qui dans son vaste programme de reconnaissance géologique met également l’accent sur la Recherche minière et hydrogéologique, prospecte le Nickel, le Chrome et le Platine dans la région de Zanaga, des Diamants dans les terrasses du fleuve Congo, près de Brazzaville et fait en 1957, les premières estimations de cubage du gisement alluvionnaire de Cassitérite de Moufoumbi dans le Mayombe.
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Période post coloniale (1959-1982)
Après la proclamation de la République du Congo, trois organismes français ont maintenu quelques années encore leurs activités de recherches minières :
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l’Institut Equatorial de Recherches et d’Etudes Géologiques et Minières(IEREGM) de 1958 à 1961, crée après la suppression de la DMG ;
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le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) qui, poursuivra l’action du Bureau Minier de la France d’Outre-Mer(BUMIFOM), crée par décret le 26 janvier 1948. Aussi, le BRGM présenta en 1966 une partie des levés topographiques et la synthèse de tous les travaux antérieurs de reconnaissance géologique systématique sous forme de carte à l’échelle 1/500 000 et annexe une note explicative qui sera éditée en 1969 dans tous les mémoires du BRGM ;
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le (CEA) où, la mission de Recherche en Afrique Centrale basée à Brazzaville sera dissoute en 1962.
A partir de 1962, le Bureau Minier Congolais(BU.MI.CO) est créé par la loi n°30/62 du 16 juin 1962 sera chargé, en tant qu’organisme national, de la recherche et de la géologie et, le cas échéant, de l’exploitation des ressources du sous-sol Congolais.
Enfin, après un travail de combattant, le BUMICO sera dissout par ordonnance n°22/72 du 13 mai 1972 et, remplacé par le service de la Recherches Géologiques et Minières qui assurera le fonctionnement des missions de recherches effectuées dans les pays étrangers pour le compte de l’Etat et exécutera des missions de recherches propres pour la Direction Générale des Mines et de la Géologie.
A la fin de l’année 1965, le BU.MI.CO modifie son fonctionnement pour se mettre à la disposition des missions étrangères d’assistance technique du Fonds Européen de Développement(FED), du fonds spécial des Nations Unies et de l’Union Soviétique.
En 1966, les experts du FED exécutent quelques travaux préliminaires sur le gisement de fer de Zanaga, puis le confient aux experts de l’ONU qui définiront ses réserves (300 millions de tonnes de minerais à 50% Fe, dont 7 cuves avec une teneur supérieure à 60% Fe) en précisant que son éloignement de la côte présente un sérieux handicap.
Après quoi, les experts ont retenu deux projets miniers concernant :
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l’un sur les mines d’or du gisement alluvionnaire de Sounda-Kakamoueka exploitée par la Société Nationale des Mines de Sounda-Kakamoueka (SO.NA.MI.S) qui démarrera en 1976. La mine produira 14kg en 1977 et cessera ses activités en 1978 ;
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et l’autre celles du Pb-Zn-Cu de Mfouati exploitées par la Société Nationale des Mines de Mfouati(SO.NA.MI.F), qui sera relayée à partir de 1979 par la Société Congolaise de Recherche et d’Exploitation Minières (SO.CO.RE.M), créée sur ordonnance-loi n°28/79 et dissoute après la Conférence Nationale Souveraine de 1992.
Enfin, est venue la période de la libéralisation de l’activité minière avec l’adoption du code minier du 04 avril 2005, et ce jusqu’à ce jour, deux Directions Générales des Mines et de la Géologie poursuivent l’exploitation et la recherche en République du Congo.
Dans son organisation, le ministère a été dirigé par :
1987-1988 : par monsieur Rodolphe ADADA, Ministre des Mines et de l’Energie ;
1988-1989 : par monsieur Aimer Emmanuel YOKA, Ministre des Mines, de l’Energie, des Postes et Télécommunication ;
1991-1992 : par monsieur Camille DHELLO, Ministre Délégué aux Mines et à l’Energie ;
1992 : par monsieur Delphin LOEMBE, Ministre des Mines et de l’Energie ;
1992-1993 : par monsieur Jean ITADI, Ministre des Mines et de l’Energie ;
1993 : par monsieur Jean-Pierre THYSTERE TCHYCAYA, Ministre des Mines et des Hydrocarbures ;
1993-1997 : par monsieur Benoit KOUKEBENE, Ministre des Mines et des Hydrocarbures ;
1997: par monsieur Félix MAKOSSO, Ministre des Mines et des Hydrocarbures ;
1998-2002 : par monsieur Michel MAMPOUYA, Ministre des Mines et des Industries Minières ;
2002-2005 : par monsieur Philippe MVOUO, Ministre des Mines et des Industries Minières ;
2005-2009 : par monsieur Pierre OBA, Ministre des Mines et des Industries Minières ;
2009-2021: par monsieur Pierre OBA, Ministre des Mines et de la Géologie ;
Au cours de la même année 2021, le ministère des mines et de la géologie a changé de nom, désormais c’est le Ministère des Industries Minières et de la Géologie sous l’égide du Général de Division, Pierre OBA Ministre d’Etat, Ministre des Industries Minières et de la Géologie.